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Libération

Berlusconi réitère ses exigences au chef de l'Etat

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publié le 10 janvier 1995 à 0h26

Rome,

de notre correspondant La crise italienne semble arrivée à un tournant, dix-huit jours après la démission de Silvio Berlusconi. Avant de commencer aujourd'hui la deuxième tournée des consultations des chefs de parti, le président de la République Oscar Luigi Scalfaro a convoqué hier après-midi l'ancien président du Conseil pour lui soumettre la solution qu'il a retenue: un gouvernement de techniciens en dehors des partis dirigé par une personnalité de Forza Italia, autre que Berlusconi. Ce gouvernement devrait trouver au Parlement la majorité nécessaire et gouverner pour un an, avant d'appeler à nouveau les Italiens aux urnes.

Oscar Luigi Scalfaro, qui a dû reporter d'une semaine la deuxième tournée des consultations à cause d'une bronchite, a hâte de conclure et devrait désigner le nouveau président du Conseil, jeudi ou au plus tard vendredi. Mais il doit faire face à deux inconnues. Tout d'abord l'attitude de Berlusconi et de son principal allié, le leader d'Alliance nationale, Gianfranco Fini, tous deux opposés à toute solution de compromis et qui répètent obstinément: «nous ou des élections immédiates». Le magnat de la télévision a déjà mis en place son dispositif de campagne électorale, encouragé par les sondages qui donnent à l'ancienne majorité, sans la Ligue du Nord, plus de voix qu'en mars 1994.

La solution de la crise sera aussi conditionnée par la décision que devrait prendre aujourd'hui le Conseil constitutionnel sur la constitutionnalité des treize référen