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Le démenti de Gonzalez ne calme pas la tourmente du GAL

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publié le 11 janvier 1995 à 0h23

Le démenti de Gonzalez ne calme pas la tourmente du GAL

Madrid, de notre correspondant L'intervention télévisée, lundi soir, de Felipe Gonzalez, qui s'est défendu des accusations portées contre lui sur le GAL, n'a guère calmé la crise politique espagnole. Hier, les marchés financiers ont continué de chuter.

La Bourse et la peseta en chute libre, les plaintes qui se multiplient, l'opposition qui réclame des élections anticipées: la crise du GAL déstabilise chaque jour un peu plus le gouvernement, depuis que les ex-policiers José Amedo et Michel Dominguez accusent l'exécutif d'avoir organisé ces «escadrons de la mort» responsables de 24 assassinats dans les milieux indépendantistes basques entre 1983 et 87. Crispé, tendu, Gonzalez s'est défendu lundi à la télévision: «Je n'ai jamais couvert ni toléré le GAL», le gouvernement «a toujours agi dans la légalité» dans la lutte contre le terrorisme de l'ETA, une lutte «inégale» parce que «nous avons toujours utilisé les seuls instruments de la loi».

Les événements avaient commencé à se précipiter moins d'une heure auparavant: le «superjuge» d'instruction Baltazar Garzon, chargé du dossier GAL, inculpait et incarcérait Juan de Justo, l'ancien chef de cabinet de Rafael Vera, qui fut secrétaire d'Etat à la Sécurité, le n$2 de l'Intérieur. Quatrième ancien haut responsable de l'Intérieur mis en détention préventive, de Justo serait impliqué dans le paiement de 8 millions de francs sur des comptes suisses entre 1989 et 1991 pour acheter le