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En Italie, un Premier ministre «au-dessus de la mêlée» attendu aujourd'hui

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publié le 12 janvier 1995 à 0h21

En Italie, un Premier ministre «au-dessus

de la mêlée» attendu aujourd'hui Rome, de notre correspondant Le président de la République Oscar Luigi Scalfaro devrait désigner aujourd'hui le Premier ministre qui pourrait succéder à Silvio Berlusconi, démissionnaire depuis le 22 décembre. Parmi les noms évoqués figurent ceux de l'ancien président de la République, Francesco Cossiga, de l'actuel commissaire à Bruxelles, Mario Monti, de l'ancien président du grand holding public l'IRI, Romano Prodi, et du président du Conseil constitutionnel, Francesco Casavola.

La personnalité «au-dessus de la mêlée», pressentie pour former le gouvernement, devrait, selon la formule consacrée, «accepter avec réserve» et entamer à son tour un nouveau cycle de consultations des principaux leaders politiques pour vérifier s'il pourra disposer d'une majorité au Parlement. Autant dire qu'il faudra encore du temps pour trouver la solution de la crise politique dans laquelle l'Italie s'est enlisée depuis trois semaines.

La lire en chute libre Les conséquences sur l'économie sont déjà sérieuses. Pour défendre la lire en chute libre face au mark allemand, la Banque d'Italie pourrait être obligée bientôt d'augmenter le taux d'intérêt, ce qui alourdirait encore plus la dette publique. Les milieux d'affaires, inquiets, demandent que le vide politique soit comblé au plus tôt. Sans grand espoir.

La deuxième tournée des consultations du chef de l'Etat, mardi et mercredi, a montré l'ampleur du fossé séparant les deux