Jean Paul II à Manille, bastion
du christianisme en Asie Jean Paul II entame aujourd'hui une visite de quatre jours aux Philippines, bastion du christianisme en Asie, avant de se rendre en Papouasie-Nouvelle-Guinée, en Australie et au Sri Lanka, pour un retour prévu à Rome le 21 janvier. L'occasion pour le pape de montrer qu'il reste le vaillant globe-trotter du catholicisme universel, malgré l'âge et son mauvais état de santé.
Ce 63e voyage papal hors d'Italie mais seulement le 6e en Asie est en lui-même considéré par le Vatican comme une victoire. Victime l'an passé d'une fracture du col du fémur qui s'ajoutait à une série d'accidents de santé, Jean Paul II avait dû annuler deux «sorties»: l'une à Bruxelles, en mai dernier, l'autre à New York, en octobre, pour intervenir à la tribune des Nations unies. S'ajoutait le cruel dépit du rendez-vous manqué à Sarajevo, en septembre. Une série noire qui avait alimenté les rumeurs alarmistes.
Le succès de son livre, Entrez dans l'espérance, et son intronisation par Time Magazine comme «homme de l'année» ont pu mettre un peu de baume sur les plaies. Mais ce grand amateur de foules compactes obnubilées par la papamobile blindée devrait trouver davantage matière à stimulation aux Philippines. Sa très conservatrice Eglise, qui regroupe 85% des 65 millions de Philippins, avait en effet l'intention de faire une démonstration de force, autant pour prouver sa vitalité au pontife romain que pour des raisons de politique intérieure. A la trè