Après deux jours d'accalmie, les bombardements ont repris
massivement et les troupes russes ont reçu des renforts. Mais les Tchétchènes disent pouvoir tenir «indéfiniment». «Même si le palais tombait, la lutte continuerait village par village» affirme l'un d'eux.
Grozny, envoyé spécial - JAMAIS SANS DOUTE depuis le 31 décembre l'artillerie russe ne s'est acharnée avec autant de violence que jeudi sur la capitale tchétchéne après deux jours d'un cessez-le-feu en trompe l'oeil destiné visiblement, pour les armées de Boris Eltsine, à amener de nouveaux renforts. Ainsi des «Marines» russes venus de leur base d'extrême-Orient à côté de Vladivostock, ont été signalés à l'ouest de Grozny. Depuis le sud, le centre de la capitale assiégée depuis un mois est pratiquement inaccessible, la résistance tchètchène y maintenant son contrôle. Et même si les responsables indépendantistes se montraient confiants sur le terrain, il paraissait clair hier que l'état-major russe, le dos au mur en raison de ses revers répétés sur le terrain et de la désapprobation grandissante en Russie face à cette campagne désastreuse, avait décidé de jeter le maximum de forces dans une bataille «finale».
«Ils veulent enterrer Grozny pour l'éternité». Sous un ballet d'hélicoptères projetant des roquettes vers les bâtiments du centre qui ne sont plus que des façades craquelées, les groupes de volontaires tchétchènes rencontrés, tentaient de tenir sous le pilonnage incessant de l'artillerie. «Dès la nuit de mercredi