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Libération

Le successeur de Berlusconi veut former un gouvernement de techniciens

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publié le 14 janvier 1995 à 0h17

Rome,

de notre correspondant Technocrate respecté de l'économie, Lamberto Dini, 63 ans, ex-ministre du Trésor dans le gouvernement Berlusconi et ancien directeur général de la Banque d'Italie, a été désigné hier après-midi par le président de la République, Oscar Luigi Scalfaro, pour tenter de former un nouveau gouvernement.

Un mandat qu'il a accepté «avec réserve», selon la formule consacrée. A la sortie du bureau du chef de l'Etat au Quirinale, Lamberto Dini a exclu d'entamer un nouveau cycle de consultations formelles avec les partis, appliquant l'article 92 de la Constitution qui laisse au président du Conseil la liberté de choix des ministres. Il souhaite former un gouvernement de techniciens «en dehors des partis politiques», qui devra s'atteler à un programme précis: mettre au point un nouveau plan de rigueur budgétaire, transformer en loi l'accord entre les partenaires sociaux en matière de retraites, réglementer le secteur audiovisuel et enfin préparer la nouvelle loi électorale pour les élections régionales qui doivent avoir lieu au printemps.

Le nom de l'ancien ministre du Trésor était parmi ceux qu'avaient proposés les délégations du «Pôle de la liberté», la coalition de Silvio Berlusconi qui a remporté les élections de mars 1994, devenue ensuite minoritaire au Parlement après le départ de la Ligue du Nord d'Umberto Bossi. Les partis d'opposition avaient aussi à plusieurs reprises évoqué l'ancien numéro deux de la Banque d'Italie comme un candidat possible. Mais La