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Bras de fer autour de la formation du nouveau gouvernement italien

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publié le 17 janvier 1995 à 0h13

Bras de fer autour de la formation

du nouveau gouvernement italien Rome, de notre correspondant Le président du Conseil désigné, Lamberto Dini, soumettra aujourd'hui ou demain au président de la République, Oscar Luigi Scalfaro, la liste de son équipe: un gouvernement très resserré, pas plus de vingt ministres, des techniciens pour la plupart formés à l'école de la Banque d'Italie, des universités privées ou de l'entreprise.

Polémiques et pressions accompagnent déjà les premiers pas du successeur de Silvio Berlusconi. Premier à intervenir, le chef de l'Etat, qui redouterait un gouvernement trop orienté à droite. A l'opposé, l'ancienne majorité revendique des places de choix dans un gouvernement certes «au-dessus des partis» mais qu'elle considère néanmoins comme son émanation directe.

Enjeu du bras de fer, les secrétariats d'Etat que le Pôle de la liberté voudrait se voir attribuer en grand nombre, avec notamment le maintien à son poste de Gianni Letta, éminence grise de Fininvest et secrétaire à la présidence du Conseil dans le gouvernement Berlusconi. Faute d'être assez bien représentée dans la nouvelle équipe, la majorité sortante a menacé hier de ne pas voter la confiance que Dini doit encore obtenir du Parlement.

Ce tintamarre n'est que la conséquence logique des doutes que la nomination de Dini n'a pas réussi à dissiper. Chacun s'interroge sur la durée de ce gouvernement qui doit encore naître. Simple transition pour les uns vers des élections législatives anticipées, dont