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Libération

Berlusconi refuse sa confiance au nouveau gouvernement Dini

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publié le 18 janvier 1995 à 0h12

Berlusconi refuse sa confiance

au nouveau gouvernement Dini Rome, de notre correspondant L'Italie semble s'acheminer à nouveau vers des éléctions anticipées: Lamberto Dini et son «gouvernement des professeurs» ont prêté serment hier soir à 20 heures, mais l'ancienne majorité regroupée autour de Silvio Berlusconi ne votera pas la confiance à cette équipe qui ne représente pas à se syeux la volonté exprimée par les électeurs en mars dernier.

Fausto Bertinotti, leader de Rifondazione comunista, a lui aussi annoncé un vote négatif en reduisant presque à zero les chances de Dini de trouver une majorité au Parlement. Né comme un exécutif de transition, chargé de préparer des nouvelles règles électorales, le gouvernement Dini risque de devoir se limiter à expédier les affaires courantes dans l'attente du vote. Seul un miracle pourrait désormais empêcher la dissolution du Parlement et le recours à des élections anticipées. Des conséquences négatives aussi sur les marchés financiers, où la lire reprend sa chute après l'euphorie des premiers jours.

Le respectable économiste Lamberto Dini, président du Conseil désigné, s'était pourtant acquitté de sa tâche en remettant hier après-midi la liste des ministres à Oscar Luigi Scalfaro. Aucun homme politique ne figure parmi les nouveaux ministres. Il s'était engagé à ne choisir que des personnalités «au-dessus des partis». Mais Susanna Agnelli, soeur de Gianni Agnelli, le PDG de Fiat, qui se voit attribuer le préstigieux fauteuil de ministre de