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La gauche italienne soutient Lamberto Dini, le camp Berlusconi hésite

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publié le 19 janvier 1995 à 23h47

La gauche italienne soutient Lamberto Dini, le camp Berlusconi

hésite MALGRÉ LES DÉCLARATIONS de guerre venues de son propre camp, le nouveau président du Conseil, Lamberto Dini, et ancien ministre du Trésor de Berlusconi, s'est dit optimiste à la sortie hier de son premier Conseil des ministres. «J'ai confiance dans le vote final», a assuré Dini, qui compte présenter son gouvernement et son programme la semaine prochaine, d'abord à la Chambre des députés, ensuite au Sénat. Le Pôle des libertés, la coalition qui avait gagné les élections de mars 1994, avait annoncé sitôt la liste des ministres connue, qu'ils ne voteraient pas la confiance au gouvernement. Les forces du Pôle ont vécu comme un desaveu le fait qu'aucun ministre de l'équipe précédente, fût-il un technicien comme le ministre des Finances, Giulio Tremonti, n'ait trouvé sa place dans le cabinet Dini. Comme si, avoir participé au gouvernement Berlusconi était en quelque sorte «un péché originel», comme l'a dit Pier Ferdinando Casini, leader du centre des chrétiens-démocrates.

Seul Berlusconi manifestait une position plus ouverte. Dans une interview à La Stampa, hier, puis dans sa conférence de presse d'adieu, l'ancien président du Conseil a rappelé la promesse d'élections anticipées que lui a fait le chef de l'Etat. «Si Dini affirme clairement que son gouvernement est à terme et permet que des élections se tiennent en juin, nous pourrons revoir notre position», a-t-il affirmé.

En tout état de cause, l'ancien ministre d