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Libération

L'exécutif sud-africain sort indemne de la crise

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publié le 21 janvier 1995 à 0h06

L'exécutif sud-africain

sort indemne de la crise FREDERIK DE KLERK et Nelson Mandela se sont, hier, promis «un nouveau départ» dans leurs relations, au lendemain de la plus sérieuse crise qui ait menacé la coalition gouvernementale.

La veille, Frederik de Klerk avait laissé entrevoir un possible départ du gouvernement d'union nationale. Seule condition pour son maintien au pouvoir: des excuses présidentielles, que lui a formellement exprimées, hier, Mandela.

A l'issue d'un entretien, le président sud-africain a admis que la bonne marche du cabinet reposait «sur les bonnes relations de travail et l'étroite coopération établie» avec De Klerk. Ce dernier, qui avait dit la veille avoir été «insulté» et «être fatigué de l'attitude méprisante de l'ANC», a estimé que son intégrité avait été restaurée. A l'origine de la brouille: l'immunité accordée à la sauvette, à la veille des élections, par l'ancien gouvernement à 3.500 policiers et deux anciens ministres ayant trempé dans des crimes commis au nom de l'apartheid. Découverte la semaine dernière, la mesure devait provoquer son annulation par Mandela. Frederik De Klerk aurait tenté en Conseil des ministres, il y a deux jours, de clamer son ignorance de l'affaire, récoltant pour toute réponse de Mandela: «Vous êtes un menteur!» D'où la contre-attaque de De Klerk, dénoncant les velléités de l'ANC à faire du Parti national «un laquais» ou «un béni-oui-oui».

Mais la crise n'aura pas duré: faute d'enjeu majeur, Nelson Mandela a préféré