analyse
corinne moutout
Membre du gouvernement d'union nationale, le Parti national, à l'issue de son congrès, cherche à élargir sa base et courtise l'électorat noir pour faire face au mastodonte ANC aux prochaines élections en Afrique du Sud.
Le Parti de De Klerk en habit noir et blanc Johannesburg, de notre correspondante - A l'issue de trois jours de congrès, le premier depuis sa perte de pouvoir en avril dernier, le Parti national (NP) de Frederik De Klerk a réussi à se tailler une nouvelle identité: de porte-étendard de la suprématie blanche pendant quarante ans, le parti s'est mué en un rassemblement multiracial à valeurs chrétiennes et conservatrices. Sur fond de crise politique, le Congrès a aussi révélé l'importance réelle du NP comme partenaire de l'ANC au sein du gouvernement: Nelson Mandela ne peut pas encore se passer de sa garantie de stabilité politique du pays, mais saura le faire en temps voulu, à l'issue de son mandat, en 1999.
Les critiques virulentes des délégués. Malgré les 40% d'écart aux élections d'avril entre les deux principales formations (ANC: 62%; NP: 22%), Mandela devait respecter le pacte conclu avant le scrutin. Avec cinq portefeuilles et le poste de second vice-président pour De Klerk, le NP faisait son entrée au gouvernement d'union nationale. Selon l'ANC, ce partenariat devait faciliter la coopération de la police, l'armée et la fonction publique, bastions du NP. Mais dans la pratique, l'ANC a gouverné en solo. D'où les critiques virulentes ex