Fiasco mexicain
- La véritable crise dans laquelle l'administration Clinton est aujourd'hui plongée à propos du plan d'aide au Mexique ne pourra que renforcer l'impression que le président américain est aussi en perdition sur le terrain qu'il espérait sauver du désastre politique de novembre: la politique étrangère. Dans les vingt-quatre heures qui avaient suivi l'annonce par Clinton, le 12 janvier, d'un plan de sauvetage au Mexique destiné à limiter les conséquences de la crise financière née de la dévaluation brutale du peso, les principaux leaders républicains du Congrès avaient apporté leur soutien au président américain, et l'adoption rapide du «paquet» d'aide ne semblait pas poser de problème. Il s'était même trouvé, à l'époque, un commentateur du Washington Post pour comparer la rapidité de la réaction de Clinton, face à la crise sur sa frontière sud, à l'attitude de George Bush au moment de la guerre du Golfe: et de louer les qualités de «leadership», l'esprit de décision et la détermination de l'actuel président...
On n'en est plus là. Dix jours plus tard, la question est de savoir si le «plan Mexique» enlisé dans les arcanes des querelles politiques washingtonienne sera même examiné par le Congrès. Et dans ce qui est pour l'instant un fiasco, il entre beaucoup de l'impuissance politique de Clinton dans le contexte américain actuel. Car si le plan mexicain échoue, ce sera avant tout en raison de l'opposition des troupes démocrates, à qui le président ne semble p