Le congrès de la mutation pour
les néofascistes italiens Rome, de notre correspondant 1.800 délégués du MSI (Mouvement social italien, le parti néofasciste) se réunissent à partir d'aujourd'hui à Fiuggi, près de Rome, pour le XVIIIe congrès de leur formation.
Le congrès, annoncé comme historique, doit prendre acte de la disparition de l'extrême droite fasciste, cinquante ans après la fin de la guerre, et donner naissance à une droite démocratique, républicaine, proche des formations européennes.
Le congrès se déroulera en deux temps. Il va d'abord décider d'ici vendredi de la dissolution du MSI; puis samedi et dimanche, il procédera à l'adoption des statuts et à l'élection de la direction du nouveau parti, baptisé Alliance nationale. À cette seconde partie des travaux participeront huit cents autres délégués, émanation des clubs Alliance nationale créés pendant la campagne électorale des législatives du printemps 1994, surtout dans le sud du pays, dans le cadre du Pôle des libertés, la coalition faite avec le parti de Silvio Berlusconi.
Gianfranco Fini, à la fois sécrétaire général du MSI et coordinateur d'Alliance nationale, et grand architecte de ce projet, est assuré de rallier la quasi-unanimité de l'ancien MSI. Seuls s'opposent à la dissolution une poignée de délégués proches du pittoresque conseiller municipal de Rome Teodoro Buontempo, dit «er Pecora»la brebis en raison de ses cheveux à la texture laineuse. L'ancien leader des «purs et durs» et prédécesseur de Fini au