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Libération

Important remaniement gouvernemental à Cuba

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publié le 26 janvier 1995 à 23h56

LE QUOTIDIEN Granma, organe officiel du Parti communiste cubain, a

annoncé mardi la «libération» de six des dix-huit membres du Conseil des ministres ­ dans le jargon officiel, le terme «libération» traduit une mise à pied définitive. Le Conseil sortant avait été chargé en avril dernier de «rationaliser les fonctions et proposer une réduction drastique de l'appareil administratif». En clair, de renoncer à l'héritage de la bureaucratie soviétique pour créer une administration en phase avec une économie en voie de «déplanification». Les limogeages de mardi paraissent sanctionner une excessive timidité en matière de réforme des ministres de l'Economie et de la Planification, de la Banque nationale, de l'Industrie de la pêche, de l'Industrie légère, du Commerce intérieur, du Travail et de la Sécurité sociale.

Deux nominations viennent conforter cette interprétation. Le portefeuille de l'Economie et de la Planification échoit ainsi à Osvaldo Martinez, directeur du Centre de recherche sur l'économie mondiale, un groupe de réflexion à l'origine des dernières réformes (dépénalisation du dollar, réinstallation des marchés libres paysans et artisanaux, etc.). Le ministère de la Banque nationale est par ailleurs confié à Francisco Soberon Valdès, ancien président d'un organisme chargé de promouvoir les investissements étrangers à Cuba.

Il faut néanmoins relativiser la portée du remaniement dans la mesure où le Conseil des ministres se situe au dernier échelon de la hiérarchie de l'exécuti