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Enquête

L'Espagne empêtrée dans l'affaire du GAL

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publié le 27 janvier 1995 à 23h54

L'Espagne empêtrée dans l'affaire du GAL

Les accusations de deux policiers affirmant que le gouvernement Gonzalez était derrière la sale guerre menée contre l'ETA par le GAL (Groupe antiterroriste de libération) ont semé la pagaille dans la vie politique espagnole. Les questions fourmillent, pour l'instant sans réponse. Disent-ils vrai? Qui serait «monsieur X...»? Qui aurait financé?

Madrid, de notre correspondant - LE MOT, SEMBLABLE en français et en espagnol, est promis à une belle carrière: «GALimatias». Ces trois lettres GAL ont fait disjoncter l'alphabet latin au sud des Pyrénées, et, au passage, voler en éclats la vie politique espagnole.. Trois lettres et un dessin: une hache rouge de sang qui coupe la tête d'un serpent. Le serpent, c'est l'ETA. La hache, c'est le GAL. Les trois lettres et le croquis étaient la signature des attentats du Groupe antiterroriste de libération qui commit près d'une trentaine d'attentats faisant au moins 25 morts (certains assassinats n'ont pas été revendiqués) et des dizaines de blessés entre le 4 décembre 1983 et le 17 février 1986 (version courte); entre le 16 octobre 1983 et le 24 juillet 1987, version longue (voir repères).

Théâtre de cette sale guerre: le Pays basque français, Bayonne, Saint-Jean-de-Luz, Hendaye, Mauleon, Saint-Etienne-de-Baigorry, Ciboure... Les cibles étaient certaines «têtes» de l'ETA, réfugiées dans la région, mais aussi des Français qui n'avaient rien à voir, ni de près ni de loin, avec la mouvance séparatiste ba