Tension roumano-hongroise à propos
de la minorité hongroise de Roumanie Les menaces qui pèsent sur le parti de la minorité hongroise de Roumanie (UDMR, représentant les quelque 2 millions de Magyars de Roumanie) ont fait monter la tension entre Budapest et Bucarest, alors que les deux voisins tentent de négocier un traité bilatéral d'ici à la signature du pacte de stabilité en Europe, prévue les 20 et 21 mars à Paris.
Dans une interview à l'AFP, le Premier ministre hongrois, Gyula Horn, a demandé hier au pouvoir roumain de se dissocier de son ministre de la Justice qui, la semaine dernière, avait exigé la mise hors la loi de l'UDMR. Membre du Parti de l'unité nationale roumaine (PUNR, nationaliste), le ministre avait affirmé qu'«il était temps de songer à interdire» l'UDMR. «Cette attitude est contraire à tout ce qui a été dit au cours de nos rencontres bilatérales et de telles déclarations d'intention ne favorisent pas le renforcement de nos liens», a indiqué Gyula Horn.
Réagissant à ces menaces, les représentants du parti de la minorité hongroise ont déclaré craindre que le pouvoir roumain devienne «prisonnier» de son alliance avec les nationalistes. «Qu'on soit d'accord ou pas avec le concept d'autonomie que nous réclamons, c'est par le dialogue que cette question doit être abordée et non par la menace d'une interdiction de notre parti», a souligné Bela Marko, président de l'UDMR.
A l'origine de l'affaire, le projet d'autonomie locale de l'UDMR, une idée chère aux Hongrois de