Fini tourne la page du Mouvement social italien
Fiuggi, envoyé spécial Le dirigeant de droite italien Gianfranco Fini a gagné à demi son pari, en dissolvant le Mouvement social italien (MSI, néofasciste) et en ouvrant samedi, à Fiuggi (sud de l'Italie), le premier congrès d'Alliance nationale.
«Nous avons été à la hauteur de la tâche que l'Histoire nous a confiée.» C'est par ces mots prononcés avec une certaine émotion mais sans emphase que le dirigeant d'Alliance nationale, Gianfranco Fini, a remercié vendredi soir les 1.800 délégués de son parti, réunis à Fiuggi, de l'avoir suivi dans son passage du Rubicon. Ils ont consenti à l'enterrement du MSI (Mouvement social italien), héritier officiel du fascisme mussolinien, pour laisser la place à un nouveau parti qui veut incarner une droite moderne et qui affirme s'inscrire dans la tradition républicaine et démocratique. Une mutation qui aligne l'Italie sur ses voisins européens. La cérémonie des adieux au néofascisme avait été désertée par une poignée de nostalgiques de Mussolini, rassemblés autour de l'ancien secrétaire du MSI, Pino Rauti.
Démocratie directe, république présidentielle et un zeste de fédéralisme sont les principes clés de cette nouvelle droite qui se proclame «libérale» mais garde un certain penchant pour le culte du chef. Néanmoins, le changement est incontestable: sont exclus du nouveau parti tous ceux qui ne reconnaissent pas l'antifascisme comme valeur fondatrice de la démocratie italienne, ceux qui ne refu