Les rénovateurs communistes font table rase du passé au congrès PDS
à Berlin Berlin, de notre correspondante C'est dans les locaux de l'école berlinoise des cadres du SED, l'ancien Parti communiste de feu la RDA, que s'est tenu ce week-end le congrès du PDS, le Parti démocratique socialiste, version rénovée, épurée et réformée.
Gregor Gysi, le très charismatique leader qui dirige le groupe parlementaire PDS au Bundestag, Lothar Bisky, le président du parti, et Hans Modrow, le dernier Premier ministre des derniers jours de la République démocratique allemande, tous trois partisans d'une réforme interne en profondeur, ont eu du fil à retordre avec les purs et durs de la «plate-forme communiste», fraction stalinienne attachée aux idéaux d'antan. Les prises de position de Sahra Wagenknecht, la jeune étudiante de 25 ans membre du comité directeur sortant du parti, qui dirige ce groupuscule fort de quelque 3.000 membres (sur les quelque 130.000 que dénombre le PDS), dérangent profondément un parti qui tente péniblement de se distancier de son passé.
Au début du mois de décembre, les dirigeants du parti exposaient un programme en dix points qui révoltaient les communistes orthodoxes. Après les succès enregistrés par le PDS aux élections régionales dans les Länder d'Allemagne de l'Est et le maintien du parti au sein du Bundestag lors des législatives d'octobre, les dirigeants du PDS souhaitent une fois pour toutes venir à bout des purs et durs qui font encore de l'ombre à l'image démoc