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Libération

Passe d'armes entre Gonzalez et la droite

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publié le 9 février 1995 à 1h20

Le débat sur l'état de la nation, très attendu en Espagne, a

commencé hier par un bras de fer entre Felipe Gonzalez et l'opposition de droite, autour de la crise politique provoquée par l'affaire du GAL (organisation clandestine responsable de l'assassinat de plusieurs séparatistes basques).

«Votre gouvernement est à l'agonie, a lancé José Maria Aznar, le leader du Parti populaire (PP), principale force d'opposition de droite, vous n'êtes plus solvable, vous n'êtes plus crédible, vos jours sont comptés, il ne reste qu'à savoir la date (de votre départ), la date à laquelle l'Espagne retrouvera confiance.» José Maria Aznar a rappelé la litanie de scandales qui ont touché les socialistes ces derniers mois. «Le verre de vos discrédits était si plein qu'il a suffi d'une seule goutte (celle du GAL) pour le faire déborder.» La passe d'armes entre les deux leaders a été très tendue et ponctuée d'interruptions.. Pour conclure, José Maria Aznar a réclamé des élections anticipées le 28 mai prochain, date des élections locales, en échange d'une sorte de pacte de non-agression sur les affaires en cours. Proposition qualifiée de «plaisanterie» par Felipe Gonzalez.

Le président du gouvernement a reconnu que la situation politique actuelle était «la plus grave et la plus complexe» depuis son arrivée au pouvoir, il y a douze ans, et que la société espagnole était «troublée et inquiète». Il a réaffirmé que son gouvernement n'avait jamais rien eu à voir avec le GAL: «Ceux qui prétendent le contra