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Libération

En Espagne, la majorité resserre ses rangs autour de Gonzalez

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publié le 10 février 1995 à 1h16

Madrid,

de notre correspondant Le débat sur l'état de la nation, à la Chambre des députés espagnole, s'est terminé hier soir. Les nationalistes catalans ont fermement réaffirmé leur soutien au gouvernement de Felipe Gonzalez, ébranlé par le scandale du GAL.

Ce soutien s'est concrétisé avec l'approbation d'une déclaration commune en forme de «mini-programme» gouvernemental pour 1995. Depuis les dernières élections, en juin 1993, les nationalistes catalans de CiU (Convergencia i Unio) soutiennent de facto, avec leurs 17 députés, les socialistes de Felipe Gonzalez (159 députés sur 350), mais c'est la première fois que les alliés signent un document commun. Cette fois, «nous nous compromettons concrètement», a affirmé un porte-parole de CiU. «Pour assurer la reprise économique, la stabilité politique est indispensable», expliquait récemment Jordi Pujol, le leader de CiU, pour justifier cet engagement formel. La résolution commune, en 27 points, donne la priorité à l'économie, et notamment à la réduction du déficit public et à la lutte contre le chômage. Mais elle promet aussi, par exemple, une réforme de la loi sur le financement des partis politiques, pour démontrer la volonté des alliés de lutter contre les «affaires». La coalition Izquierda Unida, dominée par les communistes, a déposé une motion demandant l'ouverture d'une commission d'enquête parlementaire sur l'affaire du GAL. Cette proposition a reçu le soutien du Parti populaire (droite) mais ne devait pas être adoptée, l'