Fausses notes policières à la Nouvelle-Orléans
Les habitants de la capitale de la Louisiane savent ce que «ripoux» veut dire. Depuis plusieurs années, ils ont vu se développer, sous le manteau de la police, trafics, rackets et meurtres sur ordonnance. Aujourd'hui, l'heure du grand ménage semble venue.
Nouvelle Orléans (Louisiane), envoyé spécial - CORRUPTION, VIOLENCES, meurtres, trafics divers, compromissions, et inefficacité, sont les compliments les plus modérés adressés ces jours-ci à la police de la Nouvelle-Orléans, soumise depuis trois mois à une grande vague d'épuration après avoir fait les frais pendant plusieurs années par des scandales de moins en moins étouffés. Ainsi, dans la capitale de la Louisiane, il y a plusieurs manières d'utiliser son arme de service. Celle du policier qui s'en sert pour tirer sur son fils après une dispute familiale, en pleine rue (sans l'atteindre toutefois). Ou celle du flic dont le jeune frère, trafiquant de drogue, est importuné par un gang concurrent, et qui pousse l'esprit de famille jusqu'à embarquer deux des «coupables» vers un terrain vague; bilan de la promenade: un mort et un blessé.
Passages à la caisse. Dans un autre domaine, il y a aussi l'histoire de la brigade dite «du vice», chargée de la surveillance du «quartier français» de la Nouvelle-Orléans, le quartier chaud de la ville, qui avait pris l'habitude de se servir directement dans la caisse des bars ou établissements de stip-tease sous sa juridiction. Toute la brigade a