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Belgrade dénonce la domination américaine sur le Groupe de contact

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publié le 16 février 1995 à 1h07

Belgrade dénonce la domination américaine sur le Groupe de contact

Belgrade, envoyé spécial Belgrade s'en est pris hier aux «pressions» qu'exerce, selon elle, Washington sur le Groupe de contact, dans une première réaction à l'approbation par Bill Clinton d'un plan initié par la France pour un règlement de la crise dans l'ex-Yougoslavie.

Réagissant à la proposition américaine de suspendre les sanctions contre la Yougoslavie en échange de la reconnaissance par Belgrade des Etats issus de l'ex-Yougoslavie, dont la Croatie et la Bosnie, l'agence officielle yougoslave Tanjug a estimé que «la Maison Blanche a en fait annoncé l'acceptation de son propre plan proposé au Groupe de contact» (Etats-Unis, Russie, Allemagne, France, Grande-Bretagne). «Tout porte à croire que cette annonce signifie une nouvelle capitulation des autres membres du Groupe de contact face aux pressions de Washington», écrit l'agence.

L'initiative française pour la tenue d'un sommet entre les présidents Slobodan Milosevic, Franjo Tudjman et Alija Izetbegovic n'a trouvé jusqu'à présent aucun écho favorable à Belgrade. Tandis que les médias belgradois feignaient hier d'ignorer l'initiative américaine. Cet oubli ne signifie pas de l'indifférence à l'encontre de l'embargo. Au contraire, les sanctions restent le sujet-leitmotiv des conversations avec tous les Belgradois. Avec pour variante la plus modérée: «Vous avez tort de ne pas jouer la carte Milosevic contre celle de Karadzic ou de Seselj, pour l'aider à termin