L'ex-n$2 du ministère
de l'Intérieur espagnol entendu par le juge Garzon CONVOQUÉ PAR LE JUGE Baltasar Garzon, l'ancien secrétaire d'Etat espagnol à la Sécurité Rafael Vera a commencé à déposer hier, en qualité d'inculpé dans l'affaire du GAL. Il pourrait être écroué dans la foulée et rejoindre ainsi en détention préventive quatre de ses anciens subordonnés, dont son chef de cabinet, suspects d'avoir trempé dans l'organisation du Groupe antiterroriste de libération, sorte «d'escadron de la mort» responsable, entre 1983 et 1986, d'au moins 24 assassinats, en France, contre la mouvance basque. Son incarcération aggraverait la tourmente déclenchée depuis décembre par les confessions de deux anciens policiers, membres du GAL, accusant le gouvernement de Gonzalez d'avoir été l'instigateur de cette sale guerre contre l'ETA.
De 1983 à 1994, Vera a été le «Monsieur antiterrorisme» de Gonzalez, avec d'indéniables succès, même s'il n'a jamais pu venir à bout de l'ETA. Aujourd'hui, il accuse Baltasar Garzon d'être au centre d'un complot politique pour faire tomber le gouvernement. Le juge a notamment inculpé l'ex-secrétaire d'Etat de détournement de fonds publics. Le juge suit en effet la piste des «fonds secrets» du ministère de l'Intérieur qui auraient servi à financer le GAL. «Les fonds réservés du ministère n'auraient jamais été suffisants pour cela», a affirmé Vera au quotidien El Pais. L'ex-secrétaire d'Etat excluait aussi de répondre aux questions du juge sur l'utilisation de ces