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Le rétablissement de la loi et de l'ordre, priorité de Mandela

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publié le 18 février 1995 à 1h00

Le rétablissement de la loi et de l'ordre, priorité de Mandela

Johannesburg, de notre correspondante A l'ouverture de la session parlementaire au Cap, Nelson Mandela a, hier, prononcé un discours sur l'«état de la nation», en forme de coup de semonce à ses supporters impatients.

Le président sud-africain, qui établissait les grandes lignes de la politique de son gouvernement pour l'année, a annoncé qu'il donnerait la priorité au rétablissement de la loi et de l'ordre, et à la réalisation des objectifs de reconstruction du pays, mais dans le cadre des ressources limitées de celui-ci.

C'est à l'occasion de l'ouverture du Parlement que Frederik de Klerk avait, il y a cinq ans, annoncé la légalisation du Congrès national africain (ANC) et la libération de Nelson Mandela. Présidant pour la première fois la cérémonie, le nouveau chef d'Etat a délivré un discours sévère, à l'encontre de l'attente exacerbée de ses électeurs. Tandis que le programme de reconstruction et de développement (RDP) du gouvernement tend à se faire attendre, l'impatience de la majorité noire a, ces dernières semaines, dégénéré en plusieurs incidents violents: grèves d'employés et fonctionnaires tournant à la confrontation, prises d'otages par des chômeurs, agacés par le retard dans le paiement de leurs allocations, occupation d'un commissariat par des policiers noirs, pour protester contre le racisme de leur collègues blancs, et, encore avant-hier, une vague de pillages de magasins par des écoliers noirs lors