Démission de onze ministres du gouvernement turc
Istanbul, correspondance La réunification samedi des deux partis sociaux-démocrates turcs, le SHP (parti populiste social-démocrate) au pouvoir et le CHP (Parti républicain du peuple) dans l'opposition a entraîné la démission de 11 des 33 ministres du gouvernement de coalition «droite-gauche» présidé par Tansu Ciller, du Parti de la juste voie (DYP), droite conservatrice.
Des négociations devraient commencer cette semaine pour décider du maintien de la coalition. Hikmet Çetin, l'ancien ministre des Affaires étrangères élu comme candidat de compromis à la tête du nouveau parti commun, affiche sa volonté de «réunir les sociaux-démocrates sous un seul toit pour empêcher l'érosion de leur popularité». Les deux partis avaient recueilli respectivement 12% et 4% des voix lors des dernières élections locales du 27 mars 1994. Un premier congrès de fusion avait échoué le 28 janvier, en raison de rivalités entre les dirigeants des deux formations pour la présidence du futur parti.
Le SHP (48 sièges sur 450 au Parlement) a finalement décidé de se fondre dans le CHP (15 sièges), dont le nom reprend celui du parti fondé par Mustafa Kemal Atatürk en 1923. Ce sigle prestigieux avait été ressuscité en 1993 par Denyz Baykal et des dissidents du SHP qui dénonçaient les trop grandes concessions à la droite au sein de la coalition gouvernementale. Les médias turcs, qui ont amplement couvert le congrès d'unification, insistent sur la carence «de vrais