Menu
Libération
Reportage

Les taxis en Afrique du Sud

Article réservé aux abonnés
publié le 21 février 1995 à 0h56

REPERES

Les taxis en Afrique du Sud Face aux autobus et aux trains de l'Etat, qui coûtent beaucoup plus cher et dont les réseaux sont moins fournis, le taxi collectif reste le mode de transport le plus courant dans un pays toujours marqué par la géographie de l'apartheid. Généralement de marque japonaise, les «combis», selon leur appellation sud-africaine, véhiculent 15 milliards de passagers par an sur une distance moyenne de vingt-cinq kilomètres entre les ghettos noirs et les lieux de travail dans les villes blanches.

Le pays compte environ cinq cents associations de taxis. Dans les communautés indienne et métisse, moins soumises à la pression de l'apartheid, de plus petites associations se sont développées, se répartissant le marché des passagers dans leurs townships séparés. Les conflits n'existent qu'entre les associations de taxis noirs, notamment à Soweto, le grand township de Johannesburg, et au Cap, parmi lesquelles: la Codeta qui compte quelque 6.000 membres, et dont le président est James Magwai; la Cata qui regroupe environ 600 membres, et dont le président est Simon Halmans.

reportage corinne moutout

Taxis-gangs en Afrique du Sud Premier moyen d'enrichissement pour la population noire des townships, le taxi est devenu, en quelques années, source d'affrontements meurtriers en Afrique du Sud.

Le Cap, envoyée spéciale - MOTSAMAI N. raconte la fusillade, la lèvre encore tremblante d'émotion. Avec les autres habitants de Kayelitsha, township noir du Cap, il avait été