Silvio Berlusconi et les siens menacent de censurer le gouvernement
Dini Rome, de notre correspondant Le climat politique continue de s'envenimer en Italie et cette semaine pourrait se révéler décisive pour le sort du gouvernement Dini.
C'est désormais la guerre ouverte entre l'ancien président du Conseil Silvio Berlusconi et le président de la République Oscar Luigi Scalfaro, qui a répondu vertement aux demandes, réitérées par l'ancienne majorité, d'une dissolution anticipée du Parlement. Le chef de l'État a rappelé que son action est dictée par «la fidélité absolue à la Constitution», qu'il ne se laisserait pas «intimider par les menaces», qu'il fallait arrêter ce «vacarme» pour laisser travailler un gouvernement qui vient tout juste de s'installer. Scalfaro s'en est aussi pris au politologue américain Edward Luttwak, spécialiste de l'Italie et républicain bon teint, qui, lors d'un débat télévisé, a pris position contre le cabinet de techniciens de Dini et pour un gouvernement qui soit l'expression de «la volonté démocratique». «Qui est donc ce professeur inconnu, qui semble avoir besoin de cours supplémentaires de droit constitu- tionnel?» s'est interrogé un chef de l'Etat en colère. Berlusconi a accusé à son tour Scalfaro de «ne pas être super partes» mais de se comporter en arbitre partisan.
Les dirigeants du Pôle des libertés, la coalition fidèle à Berlusconi, pensent déposer une motion de censure contre le gouvernement, alors que commencent cette semaine au Parlement les