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Libération

L'ancien patron de la Garde civile espagnole termine sa cavale picaresque au Laos

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publié le 1er mars 1995 à 2h32

Madrid,

de notre correspondant «C'est une très bonne nouvelle»: Felipe Gonzalez n'a pas caché sa satisfaction hier, après l'annonce, lundi soir, de l'arrestation de Luis Roldan, l'ex-patron de la Garde civile espagnole, accusé de malversations financières et en fuite depuis le 29 avril 1994.

Au printemps dernier, le fuite de Luis Roldan avait fait trembler le gouvernement socialiste de Felipe Gonzalez. Après dix mois dans la clandestinité, l'ancien directeur de la Garde civile a finalement été capturé à Vientiane, la capitale du Laos.

Un des scandales les plus retentissants Les policiers laotiens l'ont arrêté le 20 février dernier, à la demande des autorités espagnoles. Ce n'est qu'avant-hier, lundi, que Luis Roldan a été remis à la police espagnole, dans la zone de transit internationale de l'aéroport de Bangkok, en Thaïlande.

Escorté de cinq policiers, dont le patron de la Brigade de la police judiciaire de Madrid, Luis Roldan a finalement atterri dans la capitale espagnole hier à 8 heures du matin, avant de comparaître devant le juge d'instruction, Ana Ferrer, qui instruit ses diverses malversations financières à l'origine d'un des scandales les plus retentissants depuis l'arrivée au pouvoir des socialistes. Il a ensuite été incarcéré dans l'après-midi.

La nouvelle de son arrestation a fait l'effet d'une bombe en Espagne. Trois chaînes de télévision sur quatre, et les principales radios du pays, ont diffusé en direct la conférence de presse de Juan Alberto Belloch, le ministr