Bill Clinton essaie de tirer parti du premier échec républicain au
Congrès BILL CLINTON n'a pas perdu de temps pour célébrer la première défaite de ses adversaires républicains au Congrès, qu'ils contrôlent pourtant depuis le début de l'année. Prenant la parole vendredi au cours d'une conférence de presse à la Maison Blanche, au lendemain de l'échec du projet d'un amendement constitutionnel qui aurait rendu obligatoire l'équilibre budgétaire, le président américain a invité le Congrès à se mettre au travail pour élaborer «un budget discipliné qui diminue le déficit, élimine les dépenses inutiles et continue d'investir dans notre avenir». Tout en invitant les républicains à travailler avec lui, Clinton a égratigné au passage le leader républicain du Sénat, Bob Dole l'un des principaux candidats à l'investiture de son parti pour les présidentielles de 1996 , en insistant sur le fait que Dole «fait partie du monde de Washington depuis trente ans» et que sous les présidents républicains qu'il avait soutenus (Ronald Reagan et George Bush), la dette publique des Etats-Unis a «quadruplé». Et c'est Dole, toujours, que Clinton semblait viser lorsqu'il a défendu la politique américaine vis-à-vis de la Russie, que le leader républicain avait vivement attaquée dans la semaine, lui reprochant d'être trop centrée sur Boris Eltsine. Celui-ci, a-t-il observé, est le président démocratiquement élu de la Russie, et: «Je ne pense pas qu'il soit temps pour les Etats-Unis de traiter avec