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En Italie, l'encre n'en finit pas de couler sur les larmes de la Vierge

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publié le 6 mars 1995 à 2h24

En Italie, l'encre n'en finit pas de couler sur les larmes de la

Vierge Rome, de notre correspondant Les cas de «madones qui pleurent» se multiplient en Italie, comme chaque fois que le pays s'enfonce dans la crise politique et économique. Celle de Civitavecchia fait les gros titres des médias depuis un mois.

«Papa, vite, viens voir, la madone pleure du sang...» Fabio Gregori, électricien de son état et bon chrétien, a du mal à croire aux cris de la petite Jessica. Mais devant les larmes sombres qui coulent des yeux de la statue, rangée dans un coin du jardin de sa maison familiale à la péripherie de Civitavecchia, à 50 km de Rome, il reste ébahi. Il touche le liquide: «c'était chaud», racontera-t-il. Avec un mouchoir, il essuie une larme mais aucune trace ne reste sur le tissu. Dans le jardin, des fleurs blanches poussent d'un arbre sec. Fabio appelle Don Pablo, le curé qui avait rapporté la statue d'un voyage à Medjugorje, puis le chef de la police municipale. Toutes les autorités de la ville défilent, sceptiques. La statue pleurera encore à deux reprises. C'était le 2 février. Depuis, la vie de la famille Gregori n'est plus la même: de nombreux fidèles, parfois des malheureux en quête de guérison céleste, stationnent jour et nuit devant la maison, alors même que la statue a été amenée dans un lieu secret.

Quatre Vierges en pleurs Tout cela ne serait qu'un miracle «ordinaire» - depuis 1990, quatre cas de Vierge en pleurs ont été signalés en Italie, toujours à Rome ou dans le