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Libération

Le gouvernement italien à la chasse aux voix pour son budget

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publié le 7 mars 1995 à 2h23

Rome,

de notre correspondant Dans une ambiance houleuse, le Parlement italien s'apprête à voter cette semaine le collectif budgétaire présenté par le gouvernement de Lamberto Dini. En cas de rejet, ce dernier se verrait obligé de jeter l'éponge, ce qui amènerait de nouvelles élections législatives.

Pour que ce scénario se réalise, le Pôle des libertés, la coalition des partis fidèles à l'ancien président du Conseil Silvio Berlusconi, avait pris vendredi la décision de voter contre le nouveau plan d'économies budgétaires.

Le premier vote intervient aujourd'hui au Sénat. Mais la Chambre haute, où Berlusconi, du temps où il était chef du gouvernement, ne disposait que d'une majorité relative, devrait adopter sans trop de difficultés le projet gouvernemental. D'autant que les onze sénateurs à vie semblent tous prêts à le voter. Gianni Agnelli, le patron de Fiat, a ainsi fait une déclaration publique en ce sens, en emboîtant le pas à l'état-major du patronat qui avait qualifié d'«irresponsable» la décision de Berlusconi.

C'est jeudi avec le vote à la Chambre des députés, où une poignée des voix sépare les deux camps, que se jouera la partie la plus difficile. La recherche des voix nécessaires à former une majorité est devenue l'activité frénétique à laquelle se sont livrés ces jours-ci le président du Conseil mais aussi celui de la République. Oscar Luigi Scalfaro a sondé les intentions de vote, y compris chez Rifondazione comunista, le courant des purs et durs issu du PCI. En effet,