Madrid,
de notre correspondant Lors d'une rapide et houleuse passe d'armes, hier à la Chambre des députés, Felipe Gonzalez a été violemment attaqué par l'opposition sur l'affaire Roldan, et notamment sur les conditions de l'arrestation de l'ancien patron de la Garde civile, accusé d'avoir détourné entre 200 et 300 millions de francs, et capturé il y a une semaine après dix mois de fuite.
«L'important, c'est que Luis Roldan a été capturé et qu'il est à la disposition des juges, a répété le chef du gouvernement socialiste, tout le reste n'est que discussion byzantine.» Les attaques du Parti populaire (PP), principale formation d'oppo- sition, se sont centrées sur les mystérieuses circonstances de la capture du fugitif: capture ou reddition, fausse extradition, faux policiers laotiens (lire Libération d'hier). «Nous sommes passés de la picaresque aux films d'espionnage.» Felipe Gonzalez n'a pas consacré plus de deux minutes à sa réponse: l'opposition est «frustrée» par la capture de Roldan, «parce qu'elle n'a cessé pendant dix mois de prétendre que nous ne faisions rien pour l'arrêter». Le PP est spécialiste des «niaiseries et des stupidités», a continué Felipe Gonzalez, qui a précisé qu'il écartait «complètement» l'idée de convoquer des élections anticipées.
La peseta a été à nouveau attaquée hier, malgré la dévaluation de dimanche soir suivie d'une relève du taux d'intervention au jour le jour de la Banque d'Espagne. La devise espagnole est tombée hier à un nouveau minimum his