Menu
Libération

La peine de mort rétablie dans l'Etat de New York

Article réservé aux abonnés
publié le 9 mars 1995 à 2h18

Conformément à l'engagement qu'il avait pris lors des élections de

novembre, le nouveau gouverneur de New York, George Pataki, a signé, mardi, une loi rétablissant la peine de mort.

Le texte adopté définit la peine capitale par «injection intraveineuse de substance(s) léthale(s) dans le corps de la personne condamnée, jusqu'à la mort de cette personne». D'après cette loi - votée à l'aube par l'assemblée de l'Etat -, la peine capitale peut désormais s'appliquer à New York aux criminels responsables de la mort de policiers, juges, gardiens de prison ou de témoins de crimes, à ceux accusés de tuer pour de l'argent, à ceux condamnés pour meurtres multiples ou meurtres accompagnés de tortures. Il met fin à une période de 18 ans, pendant lesquels la peine de mort avait été considérée à New York comme un châtiment «cruel et inhumain».

L'ancien gouverneur de New York, Mario Cuomo, battu en novembre par Pataki, était devenu un des principaux opposants à la peine de mort et avait opposé régulièrement son veto aux propositions de loi adoptées par le congrès de l'Etat proposant son rétablissement. Le retour de la peine de mort - une mesure soutenue, d'après les sondages, par environ les trois quarts des électeurs - est souvent considéré comme un facteur décisif dans la victoire de Pataki face à Cuomo. La loi, qui fait de l'Etat de New York le 38e Etat américain où s'applique la peine de mort, prendra effet en septembre prochain. Toutefois, en raison des nombreuses dispositions introduites