New York,
de notre correspondant Après avoir hésité plusieurs semaines, les principaux journaux américains de qualité ont fini par révéler, que Janna Wenner, le fondateur du magazine «Rolling Stone», avait quitté sa femme pour un homme.
A en croire les longues circonvolutions qui ont conduit l'«événement» des dîners en ville new-yorkais à la connaissance du grand public, la question n'a pas été facile à trancher par la presse de qualité. Cette révélation montre à quel point, même au pays de la candidature perdue de Gary Hart et des frasques extraconjugales de Bill Clinton, il est des questions, en matière de secrets d'alcove, qui font hésiter même les rédacteurs en chef les plus audacieux et soulèvent des débats sur les frontières à ne pas dépasser en matière de journalisme.
La décision de révéler la liaison homosexuelle de Wenner a finalement été prise en gros titre et à la une par le Wall Street Journal, qui consacrait, vendredi dernier, un grand article aux affaires du fondateur de Rolling Stone, l'un des symboles de la culture alternative dans les années 60 et 70, avant de prendre place à son tour dans l'establishment new-yorkais. L'article portait essentiellement sur les conséquences du divorce probable de Janna Wenner et de sa femme, Jane, sur l'empire de presse qu'ils détiennent conjointement. Avec des titres comme UsMagazine et Family Life, le groupe de presse dépasse largement le pré carré de la contre-culture de ses débuts et est évalué à environ 300 millions de d