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Libération

Les dix commandements contre la pauvreté du Sommet de Copenhague

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publié le 11 mars 1995 à 2h15

Copenhague,

envoyée spéciale Au moment où s'ouvre ce samedi le sommet des chefs d'Etat, les délégations travaillaient encore vendredi soir à la rédaction définitive de la Déclaration contre la pauvreté qui immortalisera le premier sommet des Nations unies pour le développement social.

Le différend qui avait éclaté dans la nuit de jeudi à vendredi entre Cuba et les Etats-Unis a été résolu: un compromis a été trouvé sur un passage faisant implicitement référence à l'embargo que Washington impose à La Havane depuis plus de trente ans.

Ce déblocage est survenu juste à temps pour éviter l'incident diplomatique: Fidel Castro était vendredi l'un des premiers chefs d'Etat à arriver dans la capitale danoise où se retrouveront tout le week-end plus de 120 leaders du monde entier. Un week-end dont le coût est estimé à plus de 30 millions de dollars. On notera cependant l'absence des présidents russe Boris Eltsine et américain Bill Clinton (représenté par son vice-président Al Gore), ainsi que celle du Palestinien Yasser Arafat qui s'est excusé au dernier moment. François Mitterrand, accompagné de son épouse, devait arriver ce samedi matin à Copenhague où il prononcera, quatorze ans après Cancun, un discours qu'à l'Elysée on qualifie de «provocateur».

On ne peut pas en dire autant de la Déclaration contre la pauvreté. Les pays membres des Nations unies ont certes décidé de s'engager fermement et de façon assez novatrice sur l'éducation, et en particulier l'éducation des filles. Dans le mêm