ÉLÉMENT ESSENTIEL de l'accord nucléaire conclu en octobre dernier à
Genève entre diplomates américains et nord-coréens, afin de mettre un terme aux velléités nord-coréennes de mettre au point une bombe atomique, un consortium a été formé hier, à New York, entre les Etats-Unis, la Corée du Sud, et le Japon afin de fournir à Pyongyang le réacteur nucléaire prévu par cet accord. Reste un seul problème: à cause de la place qu'occupent leurs rivaux sud-coréens, les Nord-Coréens, destinaires de cette future centrale nucléaire, ne veulent pas entendre parler de ce consortium formé après deux jours de débat réunissant une vingtaine de pays au siège des Nations unies. «Nous avons déjà affirmé sans équivoque que, tant pour des raisons politiques et techniques que pour des raisons de sécurité, nous ne pourrons jamais accepter de réacteurs à eau légère de type sud-coréen», a déclaré hier l'agence nord-coréenne dans un communiqué capté à Tokyo. «Le modèle sud-coréen n'offre pas de garantie suffisante en terme de sécurité», affirme l'agence, qui laisse entendre que Pyongyang, qui devrait signer un accord avec ce consortium d'ici le 21 avril prochain, pourrait refuser de le faire. La question est d'autant plus délicate que les Etats-Unis font de la participation de la Corée du Sud (qui devrait financer la moitié des 4 milliards de dollars que coûtera le futur réacteur) une condition essentielle de cette construction future. Ces nouvelles tensions sont d'autant plus embarrassantes pour Washi