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Américains et Européens se disputent le fauteuil de directeur de l'Unicef

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publié le 13 mars 1995 à 2h12

Américains et Européens se disputent

le fauteuil de directeur de l'Unicef Genève, de notre correspondant L'agence des Nations unies pour l'enfance (Unicef) connaît une grave crise de succession, depuis le décès le 28 janvier de son charismatique directeur James Grant.

Les Américains tentent en effet d'imposer leur candidat, William Foege, ancien responsable du Centre de contrôle des maladies et de la prévention, tandis que les Européens, qui financent la moitié du budget (un milliard de dollars et 6.500 employés), font valoir que le poste leur revient de droit. Mais ils sont eux-mêmes fortement divisés, alignant respectivement, Richard Jolly, le Britannique qui assure la direction par intérim de l'Unicef, Anne-Marie Lizin, une parlementaire européenne belge, vice-présidente de l'Internationale socialiste, et Elisabeth Rehn, ex-ministre finnoise de la Défense soutenue par les pays scandinaves.

Ainsi, pour la première fois depuis la création de l'Unicef, il y a un demi-siècle, aucun consensus sur la nomination du directeur ne semble possible. C'est donc le secrétaire général de l'ONU Boutros Boutros-Ghali, qui va devoir trancher, après avoir consulté le Conseil d'administration, qui pour le moment n'a pas réussi à se mettre d'accord sur un nom. De source onusienne, Boutros-Ghali aurait fait connaître sa préférence pour une candidature féminine.

La bataille pour la succession de James Grant s'inscrit dans le cadre de la lutte pour la répartition des postes clefs à la tête des Natio