Mitterrand appelle à placer le social au même rang que la paix
Copenhague, envoyée spéciale Les discours de François Mitterrand, Fidel Castro et Nelson Mandela ont clos ce week-end, sur un appel à la solidarité internationale, le premier sommet mondial pour le développement social.
Copenhague se vide. Quelque 4.000 délégués du monde entier, dont 118 chefs d'Etat et de gouvernement, quittent la capitale danoise les poches vides, mais liés par une promesse, faire désormais du social l'une de leur principales préoccupations. Mis à part le Danemark et l'Autriche qui ont annoncé à leurs partenaires des pays en développement l'annulation d'une partie de leurs dettes, le sommet n'a pas débouché sur des propositions financières concrètes. C'était attendu, mais les pays africains en ont conçu une compréhensible amertume.
Une délégation américaine en retrait Le style ampoulé de la Déclaration politique et du Programme d'action contre la pauvreté reflète mal, par ailleurs, les subtiles négociations qui ont opposé les pays sur les thèmes les plus sensibles, la clause sociale, la dette, l'éducation, la notion de pauvreté, ou même celle d'égalité. Ces négociations ont pourtant leur importance. La délégation américaine, très en retrait à ce sommet Bill Clinton avait mandé Hilary et, pour le final, son vice-président Al Gore a ainsi entériné une recommandation qui fera grincer les dents des républicains du Congrès: celle qui fixe comme objectif aux Etats de consacrer 0,7% de leur PNB à l'aid