L'amiral Jacques Lanxade a repris langue
avec les militaires chinois à Pékin Pékin, de notre correspondante Les relations militaires franco-chinoises sont désormais normalisées sur le plan politique. Le chef d'état-major français des armées, l'amiral Lanxade, a achevé vendredi un séjour d'une semaine en Chine qui a permis de rétablir un dialogue entre les deux armées interrompu depuis près de six ans.
Jacques Lanxade est le responsable militaire européen de plus haut niveau à s'être rendu en Chine depuis les événements de Tiananmen, en 1989. A l'issue de la répression sanglante du mouvement démocratique par l'armée chinoise, les douze Européens avaient adopté à Madrid, en juillet 1989, une série de sanctions interrompant les rencontres de hauts responsables militaires et les ventes d'armes. Le premier volet de ces sanctions a été levé à la fin de l'année 1994, rendant possible cette visite.
«J'ai du mal à voir la Chine comme un pays expansionniste», a confié l'amiral lors d'un point de presse à l'issue de ses rencontres avec les principaux responsables chinois des affaires militaires et diplomatiques. «Tout grand pays a le souci d'un espace de sécurité. Je n'ai pas l'impression que la Chine veuille s'étendre et dominer, en tout cas territorialement», a estimé Jacques Lanxade tout en reconnaissant qu'«on n'a pas de renseignements très précis sur ce qui se passe dans les Spratleys». Cet archipel stratégique, situé au croisement des eaux du Pacifique, de l'océan Indien et de la m