Washington,de notre correspondant
Les responsables américains s'interrogent une fois de plus sur la logique politique et diplomatique du gouvernement irakien après la condamnation à huit ans de prison, samedi par un juge de Bagdad, de deux ressortissants des Etats-Unis accusés d'être «entrés illégalement» en Irak. William Barloon et David Daliberti, employés de la firme McDonnell Douglas et basés en principe au Koweit, avaient été arrêtés le 13 mars après s'être «égarés» c'est la version officielle de Washington en territoire irakien. La Maison-Blanche avait demandé leur libération à titre humanitaire et a été avisée du procès et de son verdict par la Pologne, dont l'ambassade représente les intérêts américains à Bagdad. La présidence a publié samedi un communiqué estimant qu'il n'existait «absolument aucune justification» pour ces sentences. Le gouvernement irakien n'a fait aucun commentaire.
La perplexité américaine vient du fait que le problème des sanctions économiques internationales contre l'Irak point de friction principal entre les deux pays depuis la guerre du Golfe devait faire l'objet d'un réexamen aux Nations unies en avril et que le geste des autorités irakiennes ne va pas contribuer à faire mollir Washington dans son opposition à tout assouplissement. «L'Irak n'a rien à gagner dans cette tentative évidente et vouée à l'échec de profiter de deux Américains», a indiqué le Département d'Etat. En même temps, il est vraisemblable que les alliés de l'Irak sur cette