COULISSES WASHINGTON
Bruyants silences de la CIA Jennifer Harbury a obtenu la réponse qu'elle attendait, elle a mis fin à sa grève de la faim, tout ce qui lui reste à faire est désormais de récupérer les restes de son mari, pour un enterrement décent. Bill Clinton a donné de la voix et promis le châtiment pour les coupables, sinon du meurtre, du moins du long silence qui, depuis trois ans, empêchait Jennifer Harbury de savoir ce qui était vraiment arrivé à son mari Efrain Bamaca Velasquez, également connu comme «Commandant Evarardo» dans l'un des mouvements de guérilla du Guatemala, et disparu depuis 1992. La réponse est intervenue la semaine dernière lorsqu'un élu démocrate de la Chambre des représentants, Robert Torricelli, a écrit au président en accusant la CIA d'avoir délibérément caché le fait qu'un de ses anciens employés, officier dans l'armée du Guatemala, avait personnellement supervisé l'arrestation, la torture puis l'assassinat d'Evarardo. La CIA a reconnu le fait, mais nié avoir tenté d'étouffer l'affaire, tout au contraire: l'enquête aurait été rapide, dès que l'ordre a été donné de faire la lumière sur le sort du leader guérillero. Jennifer Harbury, il est vrai, devenait encombrante, sonnant aux portes, entamant une grève de la faim, parlant aux radios, visitant la Maison Blanche et pétitionnant.
Personne ne niant plus ni la culpabilité du colonel guatémaltèque Julio Roberto Alpirez ni le fait qu'il ait été un collaborateur dûment rémunéré de la CIA (l'instit