Washington, de notre correspondant
Les informations diffusées hier par la chaîne d'informations télévisées CNN,faisant état de mauvais traitements infligés aux deux prisonniers américains en Irak, ont toutes les chances de relancer les débats intérieurs sur la meilleure manière d'obtenir leur libération, plaçant l'adminis- tration Clinton dans une position délicate. Un journaliste de CNN, autorisé à rencontrer les deux hommes condamnés à huit ans de prison pour être «entrés illégalement» en Irak (après s'être égarés le long de la frontière avec le Koweit, selon les autorités américaines), a affirmé hier que l'un d'entre eux, David Daliberti, avait souffert d'une «attaque cardiaque» en prison après avoir appris la sentence du tribunal irakien. Le diplomate polonais qui lui rendait visite à ce moment aurait obtenu des médicaments pour lui après plusieurs heures. Le correspondant de CNN a décrit les deux hommes comme «très, très secoués» par leur épreuve.
Mais le département d'État américain a aussitôt mis en garde contre le côté apparemment spectaculaire des «informations» de CNN, en indiquant que Daliberti avait sans doute plutôt souffert d'une attaque de stress due à l'émotion provoquée par sa condamnation. Daliberti et son collègue William Barloon, présentés comme des employés civils de la firme aéronautique McDonnel Douglas travaillant sur un contrat au Koweit, s'étaient égarés le 13 mars dernier de l'autre côté de la frontière irakienne alors qu'ils rendaient visite à des