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A Berlin, la convention de Rio n'est pas entrée dans l'ère du concret

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publié le 7 avril 1995 à 4h23

A Berlin, la convention de Rio n'est pas entrée dans l'ère du

concret La conférence sur les changements climatiques s'achève ce soir.

Berlin, envoyée spéciale La conférence de Berlin sur les changements climatiques s'achèvera ce soir. Mais le suspense est déjà terminé: sauf coup de théâtre, la convention signée à Rio en 1992 n'aura pas réussi en Allemagne à entrer dans l'ère des applications concrètes. Aucun «protocole» précis de réduction des gaz à effet de serre pour l'après an 2000 ne sera inscrit en amendement à la convention-cadre qui avait laissé cette question dans le vague. Les parties en présence se contenteront, selon toute probabilité, d'adopter un «mandat» de négociations à l'horizon de 1997. Jeudi soir, les Etats-Unis résistaient pourtant encore à accepter cette brève échéance.

La position des négociateurs américains est délicate: ils sont coincés entre le discours très écologiste de leur vice-président Al Gore et un puissant lobby pétrolier, très actif dans les couloirs de la conférence, qui rapporte dans l'heure au Congrès américain la moindre déclaration de la délégation US susceptible de menacer la production nationale. Sur ce point, les Etats-Unis sont sur la même longueur d'ondes que l'Opep.

Autre problème: en accord cette fois avec les Européens, les Américains (et les Japonais) veulent absolument inscrire dans le mandat la nécessité de négocier les «politiques et mesures» nécessaires à la mise en oeuvre des programmes nationaux de réduction des gaz. Ceci év