La fin en attendant la suite pour «Sarajevo on line»
Pendant dix jours, la ville a été liée au réseau Internet.
Sarajevo, envoyé spécial Dix jours se sont révélés une durée trop courte ou trop longue pour tenter une aventure Internet à Sarajevo. Sans surprise en effet, c'est au moment où les Sarajéviens commencent à se familiariser timidement avec cette espèce de poste électronique que vient le temps de débrancher les ordinateurs et de ranger le matériel de transmission. La frustration, née de cette interruption prématurée, va relancer naturellement la polémique au sujet de l'opération. Entre ceux qui la qualifient de coup de publicité. Et ceux qui soutiennent toute initiative susceptible de rompre l'isolement d'une ville assiégée.
Patrick Muller et Laurent Bécue-Renard, les deux émissaires de World Media, ont choisi la terrasse du Caffé Lora, dans le centre-ville, pour clore, vendredi soir, leur périple d'initiation à Sarajevo. Dans la douceur du soir, des consommateurs viennent apporter leurs derniers messages, principalement personnels, comme la plupart de ceux recueillis dans la matinée et dans l'après-midi, un peu partout. «S'il était nécessaire de montrer que nous répondions à un besoin, nous avons gagné, explique Laurent Bécue-Renard. Plus d'une centaine de messages ont transité lors des derniers jours. La déception est d'autant plus grande de repartir si vite. D'une part, nous assistions aux premiers échanges répétés. D'autre part, les gens commençaient à comprendre l'u