L'administration Clinton, toujours soucieuse de l'étendue du
programme nucléaire iranien, met les dernières touches à un programme de sanctions économiques qui pourrait aller jusqu'à interdire aux firmes américaines de commercer avec l'Iran. La Maison Blanche envisage d'abord d'interdire d'acheter du pétrole à l'Iran pour mettre fin au paradoxe qui faisait des compagnies américaines le principal pourvoyeur de devises de Téhéran. Il y a quelques semaines, Clinton avait expressément interdit aux firmes pétrolières de participer à des contrats d'exploration et d'exploitation en Iran. Cette décision intervient à quelques jours de la réunion sur le renouvellement du Traité de non-prolifération nucléaire, alors que, selon les Etats-Unis, l'Iran «poursuit activement» un programme visant à le doter de l'arme atomique. Clinton espère que les sanctions serviront à demander à la communauté internationale la mise au point de sanctions similaires pour amener l'Iran à la raison. Sans elles, on aurait pu faire valoir aux Etats-Unis qu'ils devaient d'abord mettre de l'ordre dans leurs relations avec Téhéran, devenues complexes au moment de la guerre du Golfe. Le programme nucléaire iranien remis les relations entre les deux pays dans le cours conflictuel qu'elles suivent depuis la révolution islamique de 1979. Les sanctions américaines donneraient aussi plus de crédibilité à Clinton lorsqu'il ira demander à Eltsine, début mai, l'annulation d'un contrat de fournitures nucléaires à l'Iran. S