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Libération

Winnie une nouvelle fois limogée par Mandela

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publié le 15 avril 1995 à 3h00

Johannesburg,

de notre correspondante S'agit-il cette fois du dernier épisode de la saga «Entrée et sortie de Winnie au gouvernement sud-africain»? La réinstallation de l'ancienne «mère de la nation», il y a trois jours, au poste ministériel d'où elle avait été limogée, deux semaines auparavant, n'aura été qu'un «faux retour». Hier, le président Mandela, fidèle à sa décision antérieure, a une seconde fois démis son ex-épouse de ses fonctions de vice-ministre de la Culture. Winnie Mandela en a été informée dès jeudi soir, quelques heures après le retour du chef de l'Etat d'une tournée dans le golfe Persique. La décision prend effet aujourd'hui, son successeur initial, Brigitee Mabandla, reprenant, elle, ses fonctions.

Sans précédent dans l'histoire d'un gouvernement, sa renomination n'aura visé qu'à éviter une longue et coûteuse procédure judiciaire. Initialement limogée pour son «indiscipline», Winnie Mandela avait, en début de semaine, porté plainte contre son ex-mari. Munie d'une pièce maîtresse ­ une lettre du dirigeant du parti Inkatha, le ministre de l'Intérieur Mangosuthu Buthelezi ­, elle avait alors prouvé à la justice la violation des règles consitutionnelles par son ex-mari. De fait, le chef de l'Etat avait pris la décision sans en informer Buthelezi, chef de l'une des deux formations politiques (avec le parti national) à participer à son gouvernement de coalition.

A son retour, Nelson Mandela a convoqué à sa résidence privée les deux vice-présidents, Thabo Mbeki et