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Libération

Le premier raté du débat nucléaire à l'ONU. Un désaccord de procédure a ouvert la conférence sur la non-prolifération.

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publié le 18 avril 1995 à 2h57

New York,

de notre correspondant A quelques heures de l'ouverture officielle de la conférence sur le traité de non-prolifération nucléaire (TNP) ­ prévue hier après-midi au siège de l'ONU à New York ­, les représentants des 174 Etats signataires du traité n'étaient toujours pas parvenus à se mettre d'accord sur un élément pourtant essentiel de la procédure de cette conférence: les modalités du vote, qui devrait intervenir d'ici à trois semaines, sur la reconduction du traité. Celui-ci, en vigueur depuis 1970, arrive t à échéance cette année et les pays signataires ont le choix sur les modalités de sa prorogation. Celle-ci peut être soit indéfinie soit donner lieu à une série de reconductions pour des périodes restant à définir mais qui pourraient être de vingt-cinq ans. La décision doit faire l'objet d'un vote à la majorité simple des Etats signataires: 88 voix sont donc nécessaires pour assurer la reconduction illimitée du traité, défendue par les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, la France et la Russie. Ces pays ont rallié un goupe d'environ 80 pays à cette position, à laquelle s'oppose un groupe d'une quinzaine de pays non alignés, dont les plus actifs sont l'Indonésie l'Egypte et l'Iran. Enfin, la Chine ­ la cinquième puissance nucléaire ­ ayant pour l'instant donné des signaux relativement ambigus, les diplomates estiment qu'elle se ralliera à la position majoritaire qui se dégagera lors des débats.

Si les Etats-Unis, par l'intermédiaire de leur représentant à la conférence