Menu
Libération

Coulisses Brasilia: Cardoso en grandes pompes à Washington

Article réservé aux abonnés
publié le 19 avril 1995 à 2h54

COULISSES BRASILIA

Cardoso en grandes pompes à Washington Visiblement séduite par un président brésilien enfin capable de défendre un credo néolibéral dans un anglais irréprochable, la presse américaine a déroulé le tapis rouge aux pieds de Fernando Henrique Cardoso à la veille de la visite officielle de cinq jours que ce dernier a entamée mardi aux Etats-Unis. Inscrit jusqu'en 1978 sur la liste noire des sympathisants communistes indésirables en territoire américain, le chef de l'Etat brésilien, ex-professeur de sociologie ayant officié à Stanford et Berkeley, s'est fixé, pour sa première sortie diplomatique hors des frontières sud-américaines, une mission éminemment pédagogique: convaincre ses interlocuteurs que «le Brésil n'est pas le Mexique». Un leitmotiv en vogue à Brasilia depuis que la chute du peso mexicain, intervenue fin décembre, a étendu son onde de choc aux principales monnaies du sous-continent (peso argentin et real brésilien).

Le tête-à-tête qu'il doit avoir demain avec Bill Clinton, a précisé Cardoso avant son départ, sera «un dialogue mûr (...) sur ce qui se passe dans le monde. Nous sommes arrivés à l'heure où les Nations unies fêtent leur cinquantenaire. Il est temps de repenser les mécanismes qui régissent tant le maintien de la paix universelle que la stabilisation des économies».

En clair, Cardoso va solliciter la bienveillance de la Maison-Blanche sur des dossiers concernant le fonctionnement de deux des principaux organismes internationaux: Brasilia re