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Libération
Reportage

Les Casques bleus au jour le jour

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publié le 19 avril 1995 à 2h54

Les Casques bleus au jour le jour

Protection, convoyage, réparation, la Forpronu est très présente.

Sarajevo, envoyé spécial Ce mardi, pour la première fois, les patrouilles antisnipers, qui s'étaient retirées derrière des bâtiments, samedi, après la mort d'un soldat français, reprennent leurs positions aux carrefours les plus exposés de Sniper Alley. Les auto-écoles s'y excercent à des créneaux et des marches arrières. Sniper Alley doit-elle son calme au retour des patrouilles antisnipers? Ces patrouilles ont-elles attendu le retour au calme pour reprendre position? Que se passerait-il si ces patrouilles abandonnaient Sniper Alley? Impossible de répondre, sinon que, en tout cas, les auto-écoles choisiraient un autre itinéraire pour leur exercice si les véhicules blindés blancs ne stationnaient plus aux carrefours.

Le général Hervé Gobillard, chef des Casques bleus de Sarajevo, se montre, lui, plus affirmatif: «Notre rôle de stabilisation est évident, par notre présence active ou passive. C'est pourquoi, même au pire de la crise et malgré tous les obstacles de fonctionnement, je tenterais de maintenir certains types de mission, dont ces dispositifs antisnipers.»

Le général Gobillard commande 4.672 hommes sur le secteur de Sarajevo, dont deux tiers de Français et un tiers de soldats russes, égyptiens et ukrainiens. Ce mardi 18 avril, les Casques bleus ont accompli quatre missions d'escorte, de convois de nourriture. Hier, ils ont envoyé une équipe de réparation du système d'eau.