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Analyse

Clinton se pose en centriste pour reconquérir l'Amérique

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publié le 20 avril 1995 à 2h53

Clinton se pose en centriste pour reconquérir l'Amérique

Le président américain tente de reprendre l'initiative.

Washington, de notre correspondant Face à un Congrès républicain qui l'a réduit depuis trois mois à l'état de spectateur de la politique américaine, et engagé malgré lui dans une campagne présidentielle précoce, Bill Clinton a opté pour une stratégie qui n'est pas sans risques: se poser en président centriste pondéré d'une Amérique rebutée ­ c'est du moins son espoir ­ par l'extrémisme conservateur de ses adversaires potentiels de 1996.

Le président américain avait décidé mardi soir de donner une conférence de presse pour essayer de profiter des vacances parlementaires en donnant une idée de ses projets pour les mois qui viennent et de l'attitude qu'il adopterait face aux dispositions du «Contrat avec l'Amérique» des républicains. Votées au canon par la Chambre des représentants depuis janvier, celles-ci tentent de revenir sur une large part des programmes sociaux mis au point depuis la guerre et de désengager fiscalement l'Etat fédéral de la sphère économique et sociale. La stratégie politique de Clinton s'est particulièrement dessinée lorsqu'il a évoqué la disposition clé du contrat, la réforme du welfare, les aides en espèces ou en nature aux familles les plus pauvres. Le Président a mis le Congrès au défi d'élaborer une réforme qui lui agrée avant l'été. Le projet de la Chambre, a-t-il dit, serait notamment trop dur, par ses conséquences, pour les enfants et ne f